Que certainsses doutâssent de nos aptitudes, affadissâssent la réputation de notre productivité, démolissâssent notre image, ne peut susciter en nos coeurs de granite aucune stupéfaction. Bien au contraire, nous nous esclaffons sans pudeur : ces grotesques tentatives ne peuvent choquer notre sensibilité pour la simple et écrasante raison que l'inébranlabilité règne sans rivale dans nos centres neuro-émotivo-récepto-réactifs.
Nous n'avons pas affronté les pires aspirations de la verticale pour trembloter à la première fléchette venue de si bas.
Nous n'attendions rien d'autre de la part d'énergumènes en panne de notoriété et incapables de percer le plafond de verre les séparant de l'univers pur de l'élite phallo-alpine.
Pour ceci et d'autres motifs encore, nous vous saluons de haut, Ô vermine rampante de refuge, chérissant l'espoir secret de vous recevoir sur nos bas-flancs malodorants, dans un délai minuscule!

Certains s'interrogent parmi vous: quoi de neuf? Ne trouve-t-on ici, comme dans les autres universités, qu'une permanente resucée de poncifs laborieux produits par des chercheurs auto-proclamés que seule leur pâleur de noctambules permet de distinguer de l'idiot du village qui bronze tout l'été sur la place de l'église?
Répondre n'est pas facile quand on sait le temps de travail qu'il faut pour apporter une idée neuve à la gigantesque pyramide de travaux accumulés à travers les âges par notre humanité bavarde et fatiguée. Pourtant, et contre les pronostics habituels, nous sommes en mesure d'avancer cet été encore, à un rythme obstiné à défaut d'être rapide. Vous trouverez donc dans la photothèque ces documents mal classés mais de haute tenue.




A tout moment, des travaux innovateurs inédits sont susceptibles d'apparaître à la vitesse de la lumière, zébrant l'espace et grillant la rétine, avec un propos de nature à bouleverser l'ordre des choses, galvaniser le moral des plus défaillants, atomiser le critique le plus amer, changer rien moins que la face obscure du monde: rester en ligne nuit et jour face à cette page sans oublier de l'actualiser à haute fréquence est la condition sine qua non pour rester dans le vent (n'oubliez pas vos amphétamines, merci).